Monday, April 17, 2006

Trat - Sihanoukville

C'est parti à 5h30... Deux heures de minibus jusqu'à la frontière. Une fois les tampons thaïlandais récoltés, nous sommes pris en charge pour le transfert au port 10 kilomètres plus loin. Et c'est parti pour les arnaques:

- La plus classique : A la douane cambodgienne, les tarifs pour obtenir le visa sont souvent surfacturés et les douaniers réclament n'importe quel formulaire absolument pas nécessaire pour ensuite faire payer des "amendes"... Nous, on a préféré prévenir le truc en faisant faire notre visa à Bangkok à l'avance. Du coup, aucun souci, on passe tout droit...

- Puis le chauffeur commence à nous parler du beau nouveau pont qui franchit la rivière... un pont à péage... Puisque nous n'avons pas encore de riels, la monnaie cambodgienne, il paie le péage. Pour bien évidemment nous demander, une fois arrivés, le remboursement, alors qu'on nous avait bien précisé que tout était compris et ne pas céder aux tentatives de ce genre. Un brin de fermeté de tact, et ils n'insistent pas davantage...

- Ensuite, notre chauffeur nous arrête sur le chemin pour nous permettre de faire du change. Là, on avoue qu'on s'est fait avoir comme des débutants. Elle était pourtant grosse comme une maison, celle-là : évidemment, les taux de change sont ridiculement défavorables...

Du coup, on est un peu énervé d'avoir déjà eu tout ca, alors que cela fait 30 minutes que nous sommes entrés au Cambodge... (sans oublier qu'il faut bien entendu donner au pourboire au mec qui se rue sur notre sac pour le porter sur les 10 mètres qui séparent la voiture du bateau). Bref, on sent bien que ca va être arnaques, bakchich et compagnie...

Après 4 heures de bateau, on arriver vers midi à Sihanoukville. Depuis le port, aucun transport public pour atteindre le centre-ville à quelques kilomètres : des dizaines de moto-taxis qui proposent de nous y conduire, tout contents de pouvoir pratiquer n'importe quels tarifs aux étrangers qui débarquent tout juste et n'ont encore aucune idée des prix. Il faudra donc bien 20 minutes de négociations pour arriver à un prix qui est certainement encore bien trop élevé. Départ chacun à l'arrière d'une moto. Petit moment d'angoisse lorsque les deux motos se sèment et que Flo est loin derrière, avec un chauffeur qui naturellement ne cesse de lui proposer de l'amener à un autre hôtel, afin, bien sûr, de toucher une commission (pour nos amis initiés, entre 38 et 40%, c'est ca?) Ouf, elle n'aura pas besoin de sauter en route ("vous pouvez me jeter là"), on se rejoint devant l'hôtel, où bien sûr, le chauffeur semble oublier de rendre la monnaie. Il faut une manoeuvre subtile et délicate de Pat pour parvenir à nos fins...

Après tout ca, on se dit qu'on va partir au Vietnam dès que possible, à pied s'il le faut... Cela dit, on lit même dans la brochure touristique de la ville que les chauffeurs locaux seraient parmi les plus agressifs du pays. Voilà qui est au moins rassurant...

On trouve un super hôtel très clean et pas cher (on en vient presque à se demander où sera l'arnaque...) Nous allons ensuite au consulat vietnamien afin de faire faire notre visa (rien à voir avec ce qui précède : on pensait de toute facon le faire ici), et se balader en ville.
Sans vouloir faire des généralités à l'emporte-pièce, voici ce que nous pouvons dire des différences évidentes entre la Thaïlande et le Cambodge :
- Circulation bien plus chaotique... Et on roule à droite! Après 6 semaines de Thaïlande et de conduite à gauche, on ne sait plus trop de quel côté regarder en traversant la route et on manque de se faire écraser à chaque fois.
- La plupart des trottoirs ont disparus...
- Paradoxalement, les prix sont plus élevés qu'en Thaïlande. Pas en ce qui concerne l'hébergement, mais produits courants et restaurants sont environ 2 fois plus chers.
- La monnaie aussi a changé. Et là, ca se complique! La monnaie locale est le riel, mais ca ne vaut pas grand chose et n'est guère utilisé que pour les petits achats au marché par exemple. Sinon, c'est le dollar qui est surtout utilisé. Sans oublier que, ici, on accepte également les bahts thaïlandais... Pas facile pour négocier un trajet en moto quand les discussions se font en 3 monnaies! Toujours plus fort, nous n'avons pas vu de fractions de dollars. Ainsi, pour payer quelque chose à 5.50 dollars, on donne par exemple 5 dollars ainsi que 2000 riels... Partout, on nous rend aussi la monnaie en un doux mélange de dollars et de riels... Pas simple non plus, il n'y a pas de distributeur automatique d'argent au Cambodge : on peut obtenir des avances de cash sur cartes de crédit dans certaines banques.
- Ancien territoire d'Indochine oblige, le francais est une langue que l'on voit souvent par ici, il y a beaucoup de restos francais, et de choses traduites en francais. Egalement, tout à coup, beaucoup plus de touristes francais! Alors qu'en Thaïlande, la plupart des touristes étaient anglo-saxons, on entend soudain tout le temps parler francais...

On a clairement affaire à un pays plus pauvre et moins développé que son grand voisin. C'est marrant, en un sens, c'est un peu un mélange entre la Thaïlande et l'Inde (d'ailleurs, on est heureux de vous annoncer le grand retour des vaches au milieu de la route!)

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