Thursday, April 13, 2006

Pattaya

Au matin, en prenant le petit déj sur la terrasse de notre hôtel, on joue au jeu du "cherchez qui n'a pas sa Thaïlandaise?" On a droit au défilé des quinqua- ou sexagénaires bedonnants se baladant au bras de leur fille de la veille. Bref, tout cela est tout de même un peu low-key, comme dirait Pascal.

Nous testons d'abord l'office du tourisme de la ville : c'est toujours très drôle... Ils sont presque toujours un peu excentrés et on dirait que personne ne vient jamais jusqu'à eux. On y trouve 5 ou 6 employés désoeuvrés presque surpris de voir quelqu'un arriver. Après s'être mis d'accord entre eux pour savoir qui se débrouillerait le mieux en anglais, on demande d'abord comment aller au Grand Bouddha qui est en gros la seule curiosité de la ville, et qui, sur la carte, semble être tout près de l'endroit où nous sommes. Tout de suite, tous les employés se regardent un peu surpris par une question aussi incongrue et débattent un bon moment, semblant ne pas savoir de quoi il s'agit. On essaie encore de savoir depuis quel endroit prendre le bus pour la suite de notre voyage vers l'est, mais là aussi, trouver le terminal de bus en question semble totalement hors de leur compétence.

Après avoir tout de même recu un plan de ville, on se rend au Grand Bouddha en question, effectivement 5 minutes à pied derrière l'office du tourisme, d'où on a une belle vue sur la baie et l'énorme station bétonnée.
On poursuit de l'autre côté du cap vers une plage un peu plus "familiale" et calme. L'attraction, ici, est une tour énorme avec plate-forme d'observation et autres activités. Un point de vue, vous savez bien, Pat ne peut pas laisser passer ca et y va tout de suite. L'originalité, c'est que pour redescendre de la tour, on peut choisir, outre l'ascenseur, entre une cabine de téléphérique, une mini-nacelle où on est debout suspendu à un câble, ou encore sur le mode de la tyrolienne : on descend attaché à une poulie, les pieds dans le vide. Pat avoue ne pas l'avoir tenté : rien que de voir les gens devenir verts en s'asseyant sur le parapet du gratte-ciel, et se jeter dans le vide donne des frissons...
Petite baignade sur la plage voisine de Jomtien, qui nous permet de constater que l'eau brunâtre est tout aussi immonde qu'au centre-ville : une chose est sûre, la plupart des gens viennent ici pour une seule chose, et ce n'est certainement pas la plage...

Retour en songthaew, ces minibus ouverts avec deux rangées de banquettes latérales. Nous avons bien dit "ouverts", et c'est là que nous expérimentons les joies de Songkran. Nous recevons bien vite les seaux d'eau qui sont jetés depuis le bord de la route sur les véhicules qui passent. Autre méthode : l'attaque mobile, qui consiste à inviter 10 copains à l'arrière d'un pick-up avec un tonneau d'eau en guise de réserve et s'asperger tout ce qui passe...
On revient complètement trempés, contents d'avoir emballé toutes nos petites affaires dans des sacs en plastique. Après avoir posé presque tout à l'hôtel, on est prêt à affronter la rue, où les choses se sont terriblement corsées depuis ce matin : tout n'est qu'une gigantesque bataille d'eau, les plus vicieux mélangeant de la farine avec leur eau, pour une belle pâte qui tache bien. C'est sûr, ce n'est pas aujourd'hui qu'il fallait sortir ses plus beaux habits...

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