Arrivée à Sapa

Petite nuit dans le train, et arrivée à 6h à la ville-frontière de Lao Cai : 2 kilomètres plus loin, c'est la Chine! Un minibus nous conduit en une petite heure à Sapa. Nous sommes ici dans les montagnes du nord-ouest vietnamien, le village de Sapa est à une altitude de 1650 m, et ca se sent. Au petit matin, avec une pluie fine, il fait presque froid...

Après avoir trouvé un hôtel sympa avec vue sur toute la vallée, et un petit déj' bien mérité, rien de tel qu'un peu de marche pour se réveiller. Il ne pleut même plus du tout. Après s'être acquittés du "péage" pour emprunter le sentier vers le fond de la vallée (ben oui, on est encore au Vietnam, même ici c'est "money-money"), nous approchons du village de Cat Cat. Ce village, tout comme plusieurs villages des environs, sont habités par diverses minorités ethniques, en l'occurence les Hmongs. On distingue les différentes ethnies à leurs habits traditionnels. Dans ce genre de "visite", on peut craindre que tout cela ne soit un peu un show pour touristes, tout le monde débarquant avec ses gros sabots pour photographier sous toutes les coutures les populations locales. Heureusement, on n'a pas cette impression : il y a en fait vraiment peu de touristes, et étonnamment on ne prête pas vraiment attention à nous, un grand changement par rapport à Hanoi où nous étions constamment sollicités.

Après une jolie chute d'eau, nous poursuivons vers le village de Sin Chai où, là, il n'y a plus aucun touriste à l'horizon. En fait, c'est nous qui sommes regardés comme des bêtes curieuses, alors que l'inverse était plutôt à craindre. Les paysages sont magnifiques. Les sentiers, maisons en bois et les montagnes donnent un petit air alpin à tout cela : la grande différence est qu'en guise de vignobles, il s'agit plutôt de rizières en terrasses, et les costumes traditionnels sont clairement différents de ceux des collines appenzelloises.
Après le village de Sin Chai, les sentiers commencent à disparaître, et les choses se compliquent un peu. On voit bien une route sur le flanc de la montagne, mais on n'arrive pas à l'atteindre. Après avoir tourné en rond un moment, nous traversons un champ, où les personnes y travaillant nous regardent passer avec étonnemment, et regagnons la route qui nous conduit à Sapa. Finalement pas loin de 20 kilomètres aujourd'hui.